Je distinguerais trois notions différentes : le rêve, la recherche du bonheur et l’utopie. Trois notions qui se recoupent partiellement, se télescopent parfois, mais qu’il ne faut pas confondre. Le rêve, c’est notre part nocturne. C’est notre seconde vie, liée à la nuit, au sommeil. Longtemps, le rêve a été considéré comme un récit intéressant à interpréter. Le rêve constituait une prédiction, un oracle, puis, avec Freud, la réalisation d’un désir inconscient. Le rêve a ceci de particulier qu’il est d’abord individuel et irréalisable, même s’il existe des rêves collectifs mais d’un autre ordre. Le rêve reste du domaine de l’imaginaire et du fantasme.

Le bonheur nous entraîne sur d’autres chemins. Saint-Just a pu dire en mars 1794 : « Le bonheur est une idée neuve en Europe. » J’aime beaucoup cette idée qui signifie la fin d’un monde où les classes semblent figées dans la répétition de génération en génération, où les hommes sont soit exploiteurs soit exploités. Ici, la quête du bonheur est collective. Il s’agit de ré

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