Un monde sans maladies : il faut penser global
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Si l’homme voulait éradiquer l’ensemble des maladies de la surface de la terre, il ne pourrait s’y prendre plus maladroitement. L’Europe pratique une médecine hautement spécialisée. On n’a plus seulement affaire à des médecins spécialistes, mais à des hyperspécialistes. Je constate le même phénomène dans mon domaine, la génétique, où l’on s’intéresse à une pathologie particulière et rarement aux 4 000 maladies qu’elle englobe. Si cette approche a le mérite de soigner des patients souffrant de maladies rares, elle ne peut prétendre faire face aux épidémies et aux pandémies qui touchent régulièrement certaines régions de la planète. Notre médecine, qui se concentre sur le détail, scrutant puis réparant une pièce après l’autre, n’a pas pour aspiration de soigner à l’échelle planétaire. Elle exclut d’ailleurs d’emblée une partie de l&
« L’utopie, il faut y croire pour qu’elle advienne »
Rutger Bregman
Nous fêtons le cinquantième anniversaire de Mai 68, dont vous citez dans votre ouvrage l’un des slogans : « Soyez réalistes, demandez l’impossible ! » Est-ce le dernier moment de notre histoire récente à avoir fait la part belle à l’utopie ?
Non, je ne pense pas. On a pu …
[Éden]
Robert Solé
Je vivais dans un monde paisible et rassurant. Un monde sans inondations ni sécheresses, sans accidents nucléaires, aériens ou ferroviaires, et sans la moindre collision sur les routes.
Des rêves à portée de main
Aude Lancelin
Alors qu’on célèbre sans conviction les cinquante ans de Mai 68, on finirait presque par oublier que ce qui fit toute la spécificité des « événements », c’était l’autorisation à rêver. L&rsq…