Si l’homme voulait éradiquer l’ensemble des maladies de la surface de la terre, il ne pourrait s’y prendre plus maladroitement. L’Europe pratique une médecine hautement spécialisée. On n’a plus seulement affaire à des médecins spécialistes, mais à des hyperspécialistes. Je constate le même phénomène dans mon domaine, la génétique, où l’on s’intéresse à une pathologie particulière et rarement aux 4 000 maladies qu’elle englobe. Si cette approche a le mérite de soigner des patients souffrant de maladies rares, elle ne peut prétendre faire face aux épidémies et aux pandémies qui touchent régulièrement certaines régions de la planète. Notre médecine, qui se concentre sur le détail, scrutant puis réparant une pièce après l’autre, n’a pas pour aspiration de soigner à l’échelle planétaire. Elle exclut d’ailleurs d’emblée une partie de l&

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