1989 a signé la fin d’une période de paix par la terreur entre blocs idéologiques incompatibles. Depuis, jamais la violence guerrière n’a été aussi aiguë. À partir de 2011, on a dénombré chaque année entre 102 000 et 131 000 victimes, dont 90 % dues à une douzaine de guerres civiles et une quarantaine de conflits. Une guerre est définie comme un conflit armé ayant entraîné plus d’un millier de morts, en une année ; un conflit entre 25 et 1 000. La cause première des conflits est une incompatibilité politique telle qu’elle débouche sur l’emploi d’une violence organisée entre un gouvernement et des opposants organisés, chaque camp disposant, dans ce combat asymétrique, de soutiens extérieurs qui internationalisent et prolongent le conflit. L’issue la plus fréquente est la victoire de l’un sur l’autre, faute de possibilité de compromis.

Face à cette réalité si prégnante qu’elle fatigue le public des pays de démocratie d’opinion – arc-boutée sur une vision manichéenne des enjeux (le bon et le méchant)

Vous avez aimé ? Partagez-le !