Un monde sans guerre : la paix par la loi
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1989 a signé la fin d’une période de paix par la terreur entre blocs idéologiques incompatibles. Depuis, jamais la violence guerrière n’a été aussi aiguë. À partir de 2011, on a dénombré chaque année entre 102 000 et 131 000 victimes, dont 90 % dues à une douzaine de guerres civiles et une quarantaine de conflits. Une guerre est définie comme un conflit armé ayant entraîné plus d’un millier de morts, en une année ; un conflit entre 25 et 1 000. La cause première des conflits est une incompatibilité politique telle qu’elle débouche sur l’emploi d’une violence organisée entre un gouvernement et des opposants organisés, chaque camp disposant, dans ce combat asymétrique, de soutiens extérieurs qui internationalisent et prolongent le conflit. L’issue la plus fréquente est la victoire de l’un sur l’autre, faute de possibilité de compromis.
Face à cette réalité si prégnante qu’elle fatigue le public des pays de démocratie d’opinion – arc-boutée sur une vision manichéenne des enjeux (le bon et le méchant)
« L’utopie, il faut y croire pour qu’elle advienne »
Rutger Bregman
Nous fêtons le cinquantième anniversaire de Mai 68, dont vous citez dans votre ouvrage l’un des slogans : « Soyez réalistes, demandez l’impossible ! » Est-ce le dernier moment de notre histoire récente à avoir fait la part belle à l’utopie ?
Non, je ne pense pas. On a pu …
[Éden]
Robert Solé
Je vivais dans un monde paisible et rassurant. Un monde sans inondations ni sécheresses, sans accidents nucléaires, aériens ou ferroviaires, et sans la moindre collision sur les routes.
Des rêves à portée de main
Aude Lancelin
Alors qu’on célèbre sans conviction les cinquante ans de Mai 68, on finirait presque par oublier que ce qui fit toute la spécificité des « événements », c’était l’autorisation à rêver. L&rsq…