Un monde sans pollution : « Nous devons gagner en simplicité »
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Si je dois songer à un monde sans pollution, j’imagine moins un rêve pour l’avenir qu’un retour à un état passé : celui de la région parisienne vue par la peinture impressionniste à la fin du XIXe siècle. Que ce soit sur les bords de la Marne ou sur l’île de la Grande Jatte, ces tableaux montrent des gens se baignant sans arrière-pensées dans les plans d’eau qui entourent Paris. Et je ne peux que me dire qu’il y a là quelque chose de perdu.
Le rêve d’un monde sans pollution, c’est tout simplement le rêve d’un retour à une vie où on pourrait marcher dans les villes et les campagnes, se baigner et respirer, sans jamais craindre que cela ne vous rende malade. Mais ce rêve a un versant cauchemardesque et policier, celui d’un modèle hygiéniste, comme à Singapour où on ne peut jeter un papier par terre sans avoir immédiatement une amende. Un monde sans poll
« L’utopie, il faut y croire pour qu’elle advienne »
Rutger Bregman
Nous fêtons le cinquantième anniversaire de Mai 68, dont vous citez dans votre ouvrage l’un des slogans : « Soyez réalistes, demandez l’impossible ! » Est-ce le dernier moment de notre histoire récente à avoir fait la part belle à l’utopie ?
Non, je ne pense pas. On a pu …
[Éden]
Robert Solé
Je vivais dans un monde paisible et rassurant. Un monde sans inondations ni sécheresses, sans accidents nucléaires, aériens ou ferroviaires, et sans la moindre collision sur les routes.
Des rêves à portée de main
Aude Lancelin
Alors qu’on célèbre sans conviction les cinquante ans de Mai 68, on finirait presque par oublier que ce qui fit toute la spécificité des « événements », c’était l’autorisation à rêver. L&rsq…