Si je dois songer à un monde sans pollution, j’imagine moins un rêve pour l’avenir qu’un retour à un état passé : celui de la région parisienne vue par la peinture impressionniste à la fin du XIXe siècle. Que ce soit sur les bords de la Marne ou sur l’île de la Grande Jatte, ces tableaux montrent des gens se baignant sans arrière-pensées dans les plans d’eau qui entourent Paris. Et je ne peux que me dire qu’il y a là quelque chose de perdu.

Le rêve d’un monde sans pollution, c’est tout simplement le rêve d’un retour à une vie où on pourrait marcher dans les villes et les campagnes, se baigner et respirer, sans jamais craindre que cela ne vous rende malade. Mais ce rêve a un versant cauchemardesque et policier, celui d’un modèle hygiéniste, comme à Singapour où on ne peut jeter un papier par terre sans avoir immédiatement une amende. Un monde sans poll

Vous avez aimé ? Partagez-le !