Dans la foulée de la -Révolution française et dans un contexte de développement intense de la société industrielle en France et en Grande--Bretagne, l’Europe voit naître un élan réformateur sans précédent. Pour la première fois, les penseurs qui le portent sont persuadés lors des décennies 1810-1820 que le Progrès peut œuvrer réellement à l’édification d’un paradis sur terre ; ils sont convaincus que cet éden n’est plus dans le passé, avant la chute d’Adam, mais bel et bien dans l’avenir et qu’il ne tient qu’à l’être humain de le matérialiser. C’est ce que vont marteler les disciples de Saint-Simon puis de Fourier, mais également, à la toute fin du XIXe siècle, de grandes figures du socialisme, comme Tolstoï en Russie – avec un socialisme chrétien, en l’espèce – et bien sûr Jean Jaurès en France.

Or, au-delà des innombrables nuances qui distinguent ces chapelles progressistes et réformatrices, il y a un point commun qui a été oublié et s’avèrent pourtant fondamental : le rôle moteur de l’art et de l’artiste et, plus particulièrement, leur facult&ea

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