À Alep, le 9 décembre 2016, 

Dans les textes qui suivent, je continue de prêter ma voix à la tragédie des Syriens. J’en ai écrit d’autres encore, que j’aimerais pouvoir rassembler un jour sous le titre : Loin de la guerre. J’avais cet espoir de pouvoir bientôt écrire d’autres choses, mais hélas il faut continuer à témoigner de la guerre, quand bien même cette écriture est si douloureuse pour moi. 

Portrait. Tout au début de la guerre, j’ai cessé de lire des romans ou des poésies portant sur ce thème. Pour moi, la guerre était une terrible réalité quotidienne. Les fantaisies d’écrivains sur les guerres d’autres pays ne m’apportaient rien. Pourtant, après cinq années, je me suis senti peu à peu attiré par ces livres. C’est du moins ce que je me suis dit en regardant la pile qui trônait sur ma table. Je ne sais pas d’où m’était venue l’idée de les compter. Il y en avait neuf, pêle-mêle des romans, des nouvelles et de la poésie. Tous parlaient de la guerre. J’en ai choisi un. À l’ouest rien de nouveau, de l’Allemand Erich Maria Remarque. Je l’ai ouvert, je l’ai feuilleté jusqu’à la fin et là, sur la dernière page, sous la dernière li

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