Parmi les nombreux acteurs de ce conflit complexe, les casques blancs font figure d’exception. Ils n’ont pas d’armes, pas d’allégeance, mais une devise tirée du Coran : « Sauver une vie, c’est sauver l’humanité tout entière. » Chaque jour, ceux que beaucoup voient comme des héros se rendent sur les lieux bombardés, fouillent les ruines à la recherche de survivants et administrent les premiers soins. 

Les casques blancs appartiennent à l’organisation humanitaire Défense civile syrienne créée en 2013 pour protéger les civils touchés par les frappes gouvernementales. Il s’agit bien d’une organisation de civils pour les civils : ses 3 000 membres étaient boulangers, chauffeurs, professeurs ou étudiants, avant de devenir sauveteurs bénévoles dans les zones tenues par les rebelles. Ils sont aujourd’hui regroupés à Alep-Est.

Sauver l’humanité, c’est aussi rester neutre : les casques blancs s’engagent à secourir toutes les victimes, quel que soit leur camp. Depuis le début du conflit, ils auraient sauvé plus de 60 000 personnes. Ils ne font cependant pas l’unanimité : les forces gouvernementales syriennes et russes leur reprochent leurs financements occidentaux et les accusent de coopérer avec les extrémistes. 

Leur travail a cependant été salué par la communauté internationale : en 2016, ils ont reçu le Right Livelihood Award, sorte de prix Nobel alternatif, et ont même été pressentis pour le prix Nobel de la paix. 

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