Des soignants au service de leurs pairs
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MULHOUSE. C’est devenu une habitude. Une fois par semaine, Dominique Charrue, manipulatrice en radiologie à l’hôpital Émile-Muller, s’octroie une pause plus longue que d’ordinaire. Elle quitte son service, encore vêtue de son uniforme blanc, prend l’ascenseur et s’arrête au deuxième étage où se trouvait autrefois le département de chirurgie pédiatrique. Fermé depuis quatre ans, il a été reconverti à la faveur de la crise sanitaire. L’espace accueille désormais une nouvelle unité, peu ordinaire, baptisée « Ressources ». Ici, pas d’enfants ni de malades. Les 300 mètres carrés sont dédiés à une seule mission : prendre soin du personnel hospitalier. Kinésithérapie, ostéopathie, entretiens psychologiques, hypnose, réflexologie plantaire… Durant la crise, le personnel de cet hôpital du Grand Est, épicentre de la pandémie de Covid-19 en France, a été libre d’aller et venir dans ce service où les soins sont gratuits.
L’idée a émergé très vite. Le 7 mars, alors que les premiers patients atteints du Covid affluent aux urgences, Bénédicte Deguille, de la direction des ressources humaines, voit une soignante « décompenser ». Le virus tue ses premières victimes et l’hôpital est pris de court. Il tente de s’organiser, de mettre en place une stratégie. Les « circuits patients » ont déjà changé plusieurs fois, les soignants sont déboussolés. La panique monte. L’administration prend conscience qu’un soutien physique et psychologique à ses employés sera nécessaire pour affronter la crise qui vient, et que la plateforme d’écoute téléphonique mise en place par le ministère de la Santé n’est pas adaptée. Une fois leur journée de travail terminée, les soig


« Le don ce n’est pas que de l’argent »
Axelle Davezac
Directrice générale de la Fondation de France depuis septembre 2016, Axelle Davezac évoque le rôle des organisations philanthropiques dans notre pays. Selon elle, leur action, à la fois plus agile et inscrite dans le très long terme, complète, voire éclaire celle de l’État, mais n’a pas vocation …
[Du bien]
Robert Solé
Qu'est-ce qu’un philanthrope ? Étymologiquement, c’est quelqu’un qui aime l’humanité. Plus précisément, c’est une personne qui cherche, de manière désintéressée, à améliorer la situation matérielle ou morale de ses semblables. Sachant qu’il y a toujours un motif, un intérêt…
Des soignants au service de leurs pairs
Manon Paulic
La région Grand Est a été frappée de plein fouet par l’épidémie de Covid-19. Voyant ses soignants très rudement éprouvés, l’hôpital Émile-Muller a vite pris l’initiative de mettre en place une unité spéciale, baptisée « Ressources », afin de les épauler au moral comme au physique. Réunissant des …