Parmi les mots les plus détestés de l’époque : individualisme et libéralisme. Ils tracent les contours d’un monde égoïste où chacun, loin du « commun », se voit en self-made-man, focalisé sur ses seuls intérêts, indifférent au sort des autres, surtout les démunis. Une image le résume : le free rider, ou le passager clandestin, soit celui qui profite de tout sans donner rien.

 

Nos sociétés contemporaines étant – personne n’en doute – individualistes, le don devrait donc avoir disparu. Nous devrions tous être convaincus par ce diagnostic du funeste Édouard Drumont (1844-1917), anarchiste de droite et figure de l’antisémitisme français, qui écrivait : « Autrefois on ne parlait que de la charité, et chacun y allait de sa piÃ

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