Ces paysans qui cherchent d’autres solutions
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Ils doivent produire une alimentation saine, sans pesticide, respectueuse de l’environnement et de la santé des consommateurs. Produire suffisamment pour nourrir une population croissante, qui ne cesse de s’urbaniser. Suffisamment pour pouvoir s’octroyer un revenu décent et s’acquitter de leurs dettes. Ils sont contraints de s’adapter sans cesse aux caprices du changement climatique et subissent les sévices de l’agribashing.
Pour survivre en tant qu’exploitant agricole, des producteurs français cherchent à s’émanciper du modèle dominant – à savoir une agriculture intensive, mécanisée, chimique, dépendante de gros intermédiaires commerciaux – en expérimentant d’autres modèles de production ou de commercialisation.
Diversifier pour mieux résister
« Il y n’a pas une mais des agricultures, et toutes ne sont pas en grande difficulté », explique Céline Detang-Dessendre, directrice scientifique adjointe Agriculture à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). « On sait notamment que les agriculteurs qui pratiquent la diversification s’en sortent plutôt bien. » En choisissant de cultiver différentes espèces végétales, d’élever plusieurs espèces animales plutôt qu’une, l’agriculteur donne à son exploitation la chance de développer une plus grande résilience face aux fluctuations extérieures.
« L’idée, c’est de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier »
C’est la stratégie adoptée par le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) Ursule, une ferme vendéenne de 270 hectares en polyculture-élevage. Une trentaine d’espèces végétales y sont cultivées avec, pour chacune d’elles, plusieurs variétés. « L’idée, c’est de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier », explique Marie Schwab, cogérante de la ferme. Ce choix présente à ses yeux plusieurs avantages : profiter de la complémentarité des plantes entre elles – « les légumineuses, par exemple, captent efficacement l’azote du sol et permettent de l’amener aux autres plantes » –, favoriser la couverture des sols, ce qui a pour conséquence de limiter le risque de développer des adventices et donc de réduire l’intervention humaine sur les sols, et enfin, minimiser les risques liés au changement climatique. « Selon les années, une espèce va davantage résister aux maladies, aux insectes, à la sécheresse… Diversifier nos cultures permet de garantir un rendement de base », explique l’agricultrice.
La diversité des activités du GAEC Ursule rend également possible la mise en place de nombreux cercles ve
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