J’ai grandi dans une ferme. Je suis fils, petit-fils de paysans. Aujourd’hui, je suis un citadin mais je n’oublie pas que je suis un fils de la terre. Cette terre amoureuse qui colle pour toujours à mes baskets de Parisien. Cette terre, je me battrai toujours pour la faire vivre, pour défendre les hommes qui la font vivre et pour leur rendre les honneurs qui leur sont dus. Parce que sans eux, sans nos nourrisseurs, nous n’existerions pas.

En réalisant mon premier long métrage pour le cinéma, Au nom de la terre, directement inspiré par l’histoire de ma famille, j’ai voulu montrer à tous la vie oubliée de nos paysans. Recoudre le lien avec les terroirs et retisser le lien avec les hommes. Les réactions que je reçois chaque jour de la part d’agriculteurs et de leurs familles sont déchirantes. « Beaucoup de spectateurs sont des paysans retraités qui vont très rarement dans les salles obscures, a déclaré Mathias Bonneau, du cinéma de Gençay dans la Vienne sur France Bleu Poitou. La preuve : certains nous demandent si les places sont numérotées. » Un retraité lui a avoué qu’il était venu pour se voir au cinéma, voir ce qu’il avait vécu, sauf que lui ne s’est pas suicidé.

« On ne fournit pas les mouchoirs mais beaucoup de spectateurs sortent émus aux larmes », ajoute le programmateur du Fauteuil rouge de Bressuire (Deux-Sèvres).

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