Jamais, peut-être, deux peuples ne se seront autant aimés que ceux de la France et du Brésil. Leur relation, enthousiaste, passionnée, reste cependant marquée par le sceau du malentendu. Les Brésiliens s’imaginent que tous les Français sont riches, instruits, gastronomes et qu’ils vivent dans la paix et la prospérité. Les Français, eux, rêvent d’un Brésil peuplé de mulatas dansantes, lascives, d’une population magnifiée par les bons soins du chirurgien Ivo Pitanguy, de footballeurs et de sambistes colorés. 

Ce tableau est faux, c’est entendu. Ce Brésil de carte postale n’a plus cours – à supposer qu’il l’ait jamais eu. Le colosse aux pieds d’argile, aujourd’hui, vit sous le régime de la dictature institutionnelle. Pas 

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