L’adieu au Brésil
Temps de lecture : 5 minutes
« C’est la faute des communistes ! » Depuis une semaine, Theresa à la grippe. Theresa est un pseudonyme car « au Brésil, dire ce que vous pensez réellement peut vous attirer des ennuis », et elle estime en avoir assez comme ça. Les communistes, donc. « C’est à cause d’eux que j’ai dû mettre mon appartement en vente. Je suis si contrariée que j’en suis tombée malade. »
Lorsque cette Brésilienne nous reçoit dans son appartement du quartier d’Itaim Bibi, la justice n’a pas encore interdit à Lula de présenter sa candidature et l’ancien chef d’État domine les sondages. « S’il est élu, le Brésil deviendra un nouveau Venezuela. » Ses valises sont prêtes, Theresa partira. Adieu São Paulo et sa vue du dixième étage qu’elle admire depuis trente ans, bonjour l’Amérique de Trump, où sa fille est installée depuis déjà quelque temps. Ses amies de la classe moyenne haute ont les mêmes projets. Cap
« Le désenchantement prédomine »
Cecilia Baeza
Quelle est actuellement l’atmosphère politique au Brésil ?
Le Brésil n’a jamais connu par le passé une telle polarisation sociale et politique. Cela ne cesse d’étonner les Brésiliens eux-mêmes, qui ava…
[Histoire d’eaux]
Robert Solé
Selon l’ONG brésilienne Contas Abertas (Comptes ouverts), les pots-de-vin distribués entre 2006 et 2014 par l’entreprise de construction Odebrecht auraient pu permettre d’acheter 83 944 ambulances, dans un pays où l’on meurt encore de ne pa…
Méfiez-vous du chat qui dort...
Jean-Paul Delfino
Jamais, peut-être, deux peuples ne se seront autant aimés que ceux de la France et du Brésil. Leur relation, enthousiaste, passionnée, reste cependant marquée par le sceau du malentendu. Les Brésiliens s’imaginent que tous les Français so…