Derrière sa grosse paire de lunettes se cache un air d’adolescence. À 20 ans, Aniely Silva a conservé un visage juvénile. Celui qui, il y a trois ans, incarna le mouvement étudiant. Longues tresses bleues et noires, piercing en fer à cheval, sourire franc. « Je suis tout ce que le gouvernement déteste, résume-t-elle. Une femme pauvre, noire, lesbienne… et qui réfléchit par elle-même ! »

Lorsqu’elle décide d’organiser l’occupation de son lycée en novembre 2015, c’est le droit à l’éducation pour tous qu’elle cherche à défendre. À l’époque, une mesure annoncée par le gouverneur de São Paulo prévoit la fermeture de 94 établissements et la réorganisation de 754, affectant la scolarité de près d’un million d’élèves. L’école Arthur Chagas, o&ug

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