J’ai un neveu de 8 ans qui s’appelle Augusto. Comme tous les neveux de 8 ans, un de ses principaux passe-temps est de casser des choses : des roues de petites voitures, des lampes torches, un arbre de Noël, un bras de superhéros qu’il a jeté du haut du balcon… À chaque fois que ça arrive, comme quand un verre tombe et se brise en mille morceaux, la solution est la même : « Oh, mamie va réparer ! » (Mamie – ma mère, en l’occurrence – est connue pour ses capacités à coller, visser, remboîter et rafistoler les jouets.)

La situation ressemble à ce qui se passe au Brésil depuis quelques semaines. D’abord, la candidature de Luiz Inácio Lula da Silva, du Parti des travailleurs, a été bloquée par le Tribunal suprême électoral. Ensuite, les candidats du centre ont échoué à engranger des voix. Quand, donc, les sondages ont révélé que Bolsonaro – une vieille figure de l’extrême droite – se trouvait en tête des intentions de vote du premier tour de la présidentielle, le pays a réagi comme un petit garçon tout gêné après avoir fait tomber un vase. « Mamie va le réparer », dirent les Brésiliens à l’unisson.

À moins d’un mois des élections, un contingent énorme de grands-mères, de mères et de filles sont venues à la rescousse pour réparer les dégâts. Aux yeux d’une grande

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