Environ 45 jours pour une mission. Explorer les grands fonds demande du temps et… de gros navires. La Flotte océanographique française (FOF), parmi les cinq plus importantes au monde, compte dix-sept bateaux scientifiques. Dont quatre hauturiers calibrés pour la haute mer, comme le Pourquoi pas ?, son navire amiral. Chaque année, la FOF mène près de 150 missions sur toutes les mers du monde, embarquant 1 800 scientifiques de toutes disciplines, qui publient en moyenne 300 études.

À bord des navires hauturiers, on trouve des outils d’imagerie ou de carottage, des drones, une rosette pour échantillonner l’eau à différentes profondeurs… Une grue peut aussi mettre à l’eau des engins sous-marins. Parmi leurs missions : récupérer les données des observatoires des fonds de mer, ces points fixes au large des Açores, de Nice ou encore en mer d’Iroise. Équipés de caméras et autres capteurs, ils enregistrent sur le temps long la température des fonds, l’oxygène, la sismicité, les courants ou encore le bruit.

Un navire hauturier consomme environ 10 tonnes de gasoil par jour. Infiniment moins qu’un porte-conteneurs, mais suffisamment pour justifier une réflexion essentielle pour nous projeter vers l’avenir. Parmi les pistes : utiliser la propulsion à voile pour les 10 % de trajet qui s’y prêtent ; augmenter l’autonomie des batteries dans les observatoires de fonds de mer afin d’aller moins souvent recharger les équipements. On imagine même un « drone hauturier », qui pourrait se rendre seul au milieu de l’océan et procéder à des prélèvements.

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