Ariane
Relié au navire par une fibre optique, le robot Ariane dispose de pinces pour les prélèvements, d’une pompe pour aspirer la faune et d’un appareil photo orientable pour cartographier en 3D. « On peut reconstituer les sites au centimètre près et les comparer d’une année sur l’autre. C’est une évolution majeure », apprécie Pierre-Marie Sarradin.

AsterX
AsterX et IdefX sont des robots autonomes, sans lien avec la surface. Programmés avant de plonger, ils flottent à environ 70 mètres au-dessus du fond et couvrent près de 20 kilomètres carrés par plongée. Les cartes haute résolution qu’ils réalisent permettent de planifier les plongées d’Ariane ou de Victor 6000.

IdefX
« La dimension topographique est essentielle, c’est à partir de cette connaissance que l’on a compris la diversité des écosystèmes des grands fonds, souligne Karine Olu. L’océan est immense, il faut avoir une stratégie ! » Les deux engins embarquent aussi des capteurs chimiques et physiques et peuvent sonder les sédiments jusqu’à 70 mètres.

Nautile
Du haut de ses 40 ans, le Nautile est le pionnier de la FOF et son seul sous-marin habité. Il a effectué plus de 2 000 plongées, jusqu’à 6 000 mètres de profondeur – la hauteur du Kilimandjaro, mais sous les mers ! N’étant pas relié à la surface, le Nautile peut être assez mobile et rapide. Sa limite : les missions ne peuvent excéder une dizaine d’heures, en fonction de la profondeur, contre plus de 48 heures pour les robots.

Victor 6000
Téléopéré grâce à un joystick, le robot Victor 6000 dispose de pinces et de bras capables de porter chacun 100 kilogrammes de prélèvements. « Ces robots sont essentiels pour rapporter physiquement des échantillons de roches ou de fluides », souligne Olivier Rouxel. Dans sa nouvelle configuration, Victor 6000 doit être capable d’envoyer des images en direct aux scientifiques, non seulement sur le navire mais également à terre.

Ulyx
Le robot autonome Ulyx est le dernier né de la FOF. Équipé d’une intelligence artificielle, il « survole » les fonds et quadrille plus finement les zones où il détecte quelque chose d’inhabituel. « Les cartes satellitaires peuvent avoir une précision de 500 à 1000 mètres, donc un site hydrothermal reste une aiguille dans une botte de foin. Avec Ulyx, on est à 50 centimètres près. C’est comme donner des lunettes à un myope », résume Marie-Anne Cambon.

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