Les « petites Curies » dans la Grande Guerre
RécitTemps de lecture : 6 minutes
Sœur de deux médecins, belle-sœur et belle-fille de médecins, Marie Curie a démontré pendant la Grande Guerre combien elle était sensible à la souffrance humaine, et prête à braver le danger pour y porter remède. Dès le début des hostilités, elle s’aperçoit que les rayons X sont un moyen utile d’examen des blessés pour déceler les fractures et localiser les balles dans le corps ; or l’armée ne possède pas de service radiologique, et il existe peu d’appareils et de spécialistes de cette technologie qui remonte alors à une dizaine d’années. À 47 ans, la lauréate de deux prix Nobel met ses recherches entre parenthèses. De sa propre initiative, elle entreprend de réunir tout le matériel possible pour structurer des stations radiologiques qui rendront service dès la bataille de la Marne, en septembre 1914. Puis, avec l’aide de la Croix-Rouge, elle équipera des voitures – vite surnommées les « petites Curies » – d’un appareil Röntgen complet, avec une dynamo alimentée par le moteur, qui répondront aux demandes des hôpitaux soignant les blessés. Grâce aux dons et au concours du comité « Le Patronage national des blessés », elle parvient à créer quelque deux cents centres et vingt ambulances à l’usage des armées !
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La quête du radium
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