Pour sortir de la pauvreté
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D’abord un mot pour cerner la prospérité. Je la définis comme un objectif. C’est une qualité de vie minimale pour tous ou presque, qui inclut aussi une notion de revenu, la possibilité de consommer. La Suède, la Norvège, le Danemark sont des pays prospères. À mes yeux, les États-Unis ne le sont pas, même s’ils ont les moyens de l’être. Trop de gens y vivent une situation de précarité, d’inquiétude et même de désespoir. Il suffit de voir l’augmentation, depuis au moins deux décennies, de la mortalité par suicide et overdose d’opioïdes chez les 40-60 ans, en particulier dans les États centraux. Certains chercheurs parlent de mort par désespoir. On note un décalage entre la perception que les Américains ont de leur société et la réalité. La probabilité qu’un enfant né au sein des 20 % de familles les plus pauvres accède à l’âge adulte au niveau des 20 % les plus riches est légèrement plus faible qu’en France ou en Italie. Les Américains sont pourtant persuadés qu’un enfant a plus de chance de devenir riche chez eux qu’ailleurs. Cette perception du rêve américain a longtemps été un facteur d’énergie. S’il n’y arrive pas à 20 ans, ses parents le voient comme u
« La prospérité, c’est l’humanisme et la liberté »
Jean-Hervé Lorenzi
Pourquoi avoir choisi le thème de la prospérité ?
Pour remettre l’humanisme au cœur de la réflexion des économistes. La prospérité est le concept d’un monde plus équilibré, plu…
Faire moins, mais mieux
Maxime Augusseau
J’ai étudié à Sciences Po dans la belle ville d’Aix-en-Provence. Diplômé, j’ai occupé un poste de consultant dans un cabinet de conseil en financement public. Cantonné à des tâches rébarbatives et sans int&…
[Prosper]
Robert Solé
Vous attendez un enfant, un garçon. Vous viendrait-il à l’idée de le prénommer Prosper ? Sans doute pas. Les prénoms rétros sont pourtant à la mode : on ne compte plus les Arthur, Félix, Léon, Marius ou Victo…
Un revenu pour tous
Philippe Van Parijs
Comment êtes-vous arrivé à l’idée du revenu de base ?
Par deux voies. C’était en 1982. Dix ans après le rapport du Club de Rome, il me semblait important d’offrir au défi du chômage involon…