La référence au mot « prospère » me donne deux idées. D’abord, je pense à Prosper (Yop la boum !), la chanson de Maurice Chevalier. Prosper est un maquereau. Le mot « prospère » a quelque chose d’arrêté. J’adore le progrès, je déteste la prospérité. Être prospère signifie qu’on ne bouge plus et que le ventre gonfle. C’est ça, un prospère. Le prospère relève les compteurs. Je déteste les rentes. Il n’y a de rentes de rien. La vision d’un monde fixe est fausse. Le cœur du sujet, c’est la Sicile, Le Guépard  de Lampedusa : que faut-il changer pour que l’essentiel demeure ? Si on ne change rien, l’essentiel va mourir. C’est une condition absolue. 

Mon autre vision de la prospérité dit ceci : dans la vie, il n’y a pas de frontières. Pas de frontières chez les moustiques et nulle part ailleurs. Mais il existe des identités. Il y a donc une contradiction entre l’identité forte des peuples et le fait qu’ils soient perdus dans le non-lieu, et qu’ils bougent dans tous les sens. Chaque peuple crée son identité sans se réfugier dans l’identité passé

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