Henri Michaux - Mon royaume perdu
Temps de lecture : 1 minutes
Henri Michaux cherchait à s’appauvrir plutôt qu’à acquérir, à désapprendre plutôt qu’à accumuler de nouvelles forces. « Dans un pays sans eau, que faire de la soif ? / De la fierté. / Si le peuple en est capable », écrivit-il… Sa démarche solitaire peut-elle nous inspirer dans les grandes épreuves collectives à venir ?
J’avais autrefois un royaume tellement grand qu’il faisait le tour presque complet de la Terre.
Il me gênait. Je voulus le réduire.
J’y parvins.
Maintenant ce n’est plus qu’un lopin de terre, un tout petit lopin sur une tête d’aiguille.
Quand je l’aperçois, je me gratte avec.
Et c’était autrefois un agglomérat de formidables pays, un Royaume superbe.
La nuit remue
© Éditions Gallimard, 1967
« Il y a pire que produire cher, c’est de ne pas produire du tout »
Isabelle Méjean
« Ce qui n’était pas attendu, c’est la survenue de chocs et de difficultés de production un peu partout en même temps. » La chercheuse, qui s’est vu décerner en 2020 le Prix du meilleur jeune économiste par Le Monde et le Cercle des économistes, revient sur les origines des pénuries qui …
[Manques]
Robert Solé
DE QUOI manquons-nous ? Les Anglais ont, paraît-il, beaucoup souffert pendant le confinement en raison de la pénurie de nains de jardin : ils avaient un mal fou à trouver dans le commerce ces petits lutins ventripotents à bonnet rouge et barbe blanche.
Des pénuries ? Profitons-en !
Pablo Servigne
« En 2012, le Forum économique mondial – qui planchait déjà sur le thème de la résilience – faisait remarquer que les chocs systémiques étaient dus à “des chaînes d’approvisionnement efficaces qui ne laissaient pas de place à des évènements catastrophiques”. Or, des évènements catastrophiques,…