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Le temps des pénuries
SommaireIl aurait été plutôt surprenant que la pandémie qui sévit depuis dix-huit mois n’ait aucune répercussion sur le commerce mondial. Mais le bazar actuel des échanges vient pointer la fragilité de cet édifice complexe, fait de milliers de chaînes de production à flux tendus. Alors que la demande occidentale est repartie très vite et très fort, bien aidée par les plans de soutien des États, les usines asiatiques peinent, elles, à suivre le rythme. Le prix des matières premières – bois, métaux, hydrocarbures... – explose, les chaînes de montage attendent désespérément des semi-conducteurs, et les files d’attente s’allongent dans les ports, où le prix du fret maritime a été multiplié par dix en dix-huit mois. De quoi faire les affaires des armateurs, beaucoup moins celles des consommateurs. Reste à savoir s’il s’agit d’un simple trou d’air, d’un hoquet passager de la mondialisation, ou si nous ne faisons qu’entrer dans le temps des pénuries.
« Il y a pire que produire cher, c’est de ne pas produire du tout »
Isabelle Méjean
« Ce qui n’était pas attendu, c’est la survenue de chocs et de difficultés de production un peu partout en même temps. » La chercheuse, qui s’est vu décerner en 2020 le Prix du meilleur jeune économiste par Le Monde et le Cercle des économistes, revient sur les origines des pénuries qui …
[Manques]
Robert Solé
DE QUOI manquons-nous ? Les Anglais ont, paraît-il, beaucoup souffert pendant le confinement en raison de la pénurie de nains de jardin : ils avaient un mal fou à trouver dans le commerce ces petits lutins ventripotents à bonnet rouge et barbe blanche.
Des pénuries ? Profitons-en !
Pablo Servigne
« En 2012, le Forum économique mondial – qui planchait déjà sur le thème de la résilience – faisait remarquer que les chocs systémiques étaient dus à “des chaînes d’approvisionnement efficaces qui ne laissaient pas de place à des évènements catastrophiques”. Or, des évènements catastrophiques,…
La page 3 du 1 de cette semaine :
Tout, tout de suite
Christophe André
« Des sociétés biberonnées à la pléthore et à l’immédiateté sont forcément des sociétés vulnérables à toute forme de manque, réel ou supposé, complet ou limité, et intolérantes à l’attente. Et comme de vraies pénuries sont à venir, même pour les Occidentaux, nous ferions bien de nous y préparer…

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