Les pénuries touchent la France en ce début d’automne. Pour nous, qui sommes habitués à avoir tout ce que nous désirons, c’est insupportable. Alors nous blâmons le virus et le climat (c’est plus facile), sans remettre en question la structure même de l’économie mondiale, globale, homogène, complexe, instantanée ; sans nous rendre compte qu’en augmentant la longueur et la connectivité des chaînes d’approvisionnement (désormais à flux tendus), et en réduisant les stocks à néant (trop cher), le système économique mondial a gagné en efficacité ce qu’il a perdu en résilience : il encaisse et se remet plus difficilement des chocs. Les pénuries viennent nous rappeler que nos conditions de vie à ce moment et à cet endroit précis dépendent

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