Des pénuries ? Profitons-en !
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Les pénuries touchent la France en ce début d’automne. Pour nous, qui sommes habitués à avoir tout ce que nous désirons, c’est insupportable. Alors nous blâmons le virus et le climat (c’est plus facile), sans remettre en question la structure même de l’économie mondiale, globale, homogène, complexe, instantanée ; sans nous rendre compte qu’en augmentant la longueur et la connectivité des chaînes d’approvisionnement (désormais à flux tendus), et en réduisant les stocks à néant (trop cher), le système économique mondial a gagné en efficacité ce qu’il a perdu en résilience : il encaisse et se remet plus difficilement des chocs. Les pénuries viennent nous rappeler que nos conditions de vie à ce moment et à cet endroit précis dépendent
« Il y a pire que produire cher, c’est de ne pas produire du tout »
Isabelle Méjean
« Ce qui n’était pas attendu, c’est la survenue de chocs et de difficultés de production un peu partout en même temps. » La chercheuse, qui s’est vu décerner en 2020 le Prix du meilleur jeune économiste par Le Monde et le Cercle des économistes, revient sur les origines des pénuries qui …
[Manques]
Robert Solé
DE QUOI manquons-nous ? Les Anglais ont, paraît-il, beaucoup souffert pendant le confinement en raison de la pénurie de nains de jardin : ils avaient un mal fou à trouver dans le commerce ces petits lutins ventripotents à bonnet rouge et barbe blanche.
Des pénuries ? Profitons-en !
Pablo Servigne
« En 2012, le Forum économique mondial – qui planchait déjà sur le thème de la résilience – faisait remarquer que les chocs systémiques étaient dus à “des chaînes d’approvisionnement efficaces qui ne laissaient pas de place à des évènements catastrophiques”. Or, des évènements catastrophiques,…