Les maux de ventre, c’est pas dans la tête
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Les personnes qui souffrent d’un syndrome de l’intestin irritable ou d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) me le confient souvent : elles se sentent incomprises de leur entourage, voire honteuses. Pour une raison simple : ce n’est pas « glamour » de parler de ses troubles intestinaux. Comme me le disait Éliane, une patiente d’une cinquantaine d’années : « Parler d’une gastro qui dure des années, ce n’est rigolo pour personne… » Et lorsqu’une personne se plaint de « mal digérer », commence à choisir ses aliments, l’entourage a parfois tendance à la considérer comme quelqu’un qui « s’écoute un peu trop » ou pense qu’elle est « entrée dans la mode bobo », parce qu’elle ne mange plus de gluten ou de caséine de lait de vache. Même chose pour la fatigue, l’un des symptômes cardinaux de ces maladies : l’entourage, excédé car impuissant, tentera un « tu es tout le temps fatigué, bouge-toi un peu ! », ce qui ne fera qu’aggraver le sentiment d’incompréhension.&n
« Ventre et cerveau sont connectés »
Giulia Enders
Giulia Enders, auteure du best-seller Le Charme discret de l’intestin, nous parle de cet organe fascinant qui, plus qu’aucun autre, fait le lien entre le monde extérieur et l’intérieur du corps.
[Entrailles]
Robert Solé
Les personnes distinguées ne parlent pas de leur intestin, surtout à table. Si la conversation porte sur les aliments, elle se limite à ce qui est dans l’assiette. Mastication, déglutition, digestion et, bien sûr, défécation sont ban…