Extrait
Le regard de Victor Hugo
Sommaire
Retour au numéro
Temps de lecture : 1 minutes
Tout génie a son invention ou sa découverte ; Rabelais a fait cette trouvaille, le ventre. Le serpent est dans l’homme, c’est l’intestin. Il tente, trahit et punit. L’homme, être un comme esprit et complexe comme homme, a pour sa mission terrestre trois centres en lui : le cerveau, le cœur, le ventre ; chacun de ces centres est auguste par une grande fonction qui lui est propre : le cerveau a la pensée, le cœur a l’amour, le ventre a la paternité et la maternité. Le ventre peut être tragique. […] Le ventre a son héroïsme ; mais c’est de lui pourtant que découlent, dans la vie la corruption et dans l’art la comédie. La poitrine où est le cœur a pour cap la tête ; lui, il a le phallus. Le ventre étant le centre de la matière est notre satisfaction et notre danger ; il contient l’appétit, la satiété et la pourriture. Les dévouements et les tendresses qui nous prennent là sont sujets à mourir ; l’égoïsme les remplace. Facilement les entrailles deviennent boyaux.
Victor Hugo, William Shakespeare, 1864
Vous avez aimé ? Partagez-le !
Grand entretien
« Ventre et cerveau sont connectés »
Giulia Enders
Giulia Enders, auteure du best-seller Le Charme discret de l’intestin, nous parle de cet organe fascinant qui, plus qu’aucun autre, fait le lien entre le monde extérieur et l’intérieur du corps.
Le mot de...
[Entrailles]
Robert Solé
Les personnes distinguées ne parlent pas de leur intestin, surtout à table. Si la conversation porte sur les aliments, elle se limite à ce qui est dans l’assiette. Mastication, déglutition, digestion et, bien sûr, défécation sont ban…
Contrepied