Quand, dans un pays, la démocratie ne procure plus de frissons, quand les idéaux politiques se fanent et se transforment en clichés de « com », quand on ne parle plus ni de « peuple », ni des « classes sociales » et de leurs luttes, quand on s’ennuie gentiment en persévérant dans son être avec une troublante lassitude, quand la société du spectacle se généralise et sème de plus en plus de vulgarité et de médiocrité, quand l’intelligence et la raison prennent des vacances, quand le souci de carrière l’emporte sur l’intérêt national, alors quelque chose s’est détraqué dans le mécanisme du pouvoir et de la relation des citoyens au politique.

Emil Cioran disait des choses bien méchantes sur les Français et les accusait de « préférer un mensonge bien dit à une vérité mal formulée ». Il y a eu tant de mensonges de la part des hommes politiques, de droite comme de gauche, que la formule n’est plus importante : un président qui ne tient pas ses promesses ; un Premier ministre qui gère mal ses nerfs&n

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