Terminus

 

Terminus des douleurs

Où vient s’éteindre un rail.

Terminus des horreurs

Privées de funérailles.

 

Ces mots qui résonnent,

Charniers, crématoriums.

Ces vies qu’on emprisonne

Furieux symposiums.

 

La mort et la misère

Qui ravagent en force,

Trouvent comme adversaire

Les hommes et leur force.

 

La vie même dérisoire

S’y installe quand même.

Une sorte d’exutoire,

Où chacun crie sans thème.

 

Chaque matin, chaque soir

De vie est une victoire.

Alors qu’empeste la mort

Chacun espère l’aurore.

 

Les corps décharnés

Conservent une envie.

Même dans l’absurdité

Reste l’instinct de survie.

 

On doit s’incliner

Et garder en mémoire,

Ces vies assassinées

Qui ont fait notre histoire.

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