En quoi l’armée a-t-elle changé de visage ces vingt-cinq dernières années ?

Elle a doublement changé sous deux effets. D’abord, après la dislocation du bloc soviétique et la chute du mur de Berlin, la fin de l’histoire a été décrétée. La guerre devait donc disparaître… Les financiers et les services budgétaires en ont conclu qu’il y avait là un gisement d’économies. Et nous avons en effet connu une chute rapide des crédits militaires. En 1982, les armées pesaient 3 % dans le PIB national. Nous sommes passés à 1,7 % en 2011, puis 1,44 % en 2015. D’environ 350 000 soldats, nous en sommes à 220 000.

Le second facteur qui modifie profondément le visage des armées, c’est la décision de Jacques Chirac de les professionnaliser en 1996. On passe d’une armée de conscription à une armée d’engagés. Et on passe d’une armée de protection du territoire national à une armée de projection à l’extérieur.

Comment s’opère cette réforme ? Dans la douleur, en silence ?

Dans l’ordre. Jacques Chirac avait demandé &ag

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