Écrire sur l’humour est généralement l’exercice qui en manque le plus. Il faut d’abord dominer la tentation de l’exhausser au point d’en faire le nec plus ultra des manifestations de l’esprit humain. La plupart du temps, cette sublimation se fait en suggérant que sous la légèreté se cache une grande profondeur. C’est la célèbre « politesse du désespoir », dont j’écrirais volontiers qu’elle est un abus de langage (et même de confiance), si je ne me souvenais pas du mot de Tristan Bernard à sa femme lorsqu’on vint les arrêter pour les conduire à Drancy : « Tu vois, jusqu’à présent nous vivions dans l’angoisse, maintenant, nous allons vivre dans l’espoir. » On peut juger par là

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