Le pouvoir des (bons) mots
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Dans un univers volontiers réputé pour sa dureté, l’humour est paradoxalement une dimension essentielle de l’art de gouverner. De Clemenceau à Macron, en passant par de Gaulle, Mitterrand, Chirac ou François Hollande, la capacité à distiller traits d’esprit, bons mots et autres saillies drolatiques a toujours fait partie de la panoplie indispensable du dirigeant politique. Rire des autres – souvent – ou de soi – plus rarement – est considéré comme un signe de vitalité, voire un instrument politique moins anodin qu’il n’y paraît.
Un bon mot peut servir à désarmer un adversaire, à se sortir d’une situation embarrassante ou à afficher une ambition, tout en mettant les rieurs de son côté. Plus encore, la capacité à rire et faire rire, et la manière de le faire, sont autant de marqueurs d’un style politique. Clemenceau affectionnait l’humour noir et les formules assassines, de Gaulle avait le trait militaire, Mitterrand était passé maître dans l’ironie grinçante, Chirac dans l’humour franchouillard e
« Le suffrage universel de la culture plébiscite le comique »
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