Quand je fais un dessin sur le harcèlement, est-ce que ça veut dire que je rigole du drame que rencontrent certaines femmes ? Faut-il vraiment que je réponde ? Faire de l’humour, ce n’est pas toujours simple. L’humour, c’est un dérapage, encore faut-il que ce dérapage soit contrôlé.Il y a des sujets « casse-gueule », et on s’aperçoit qu’avec le politiquement correct qui s’installe un peu partout, on finit par ne plus pouvoir rien dire.Tex, un animateur de France 2 qui a fait une blague sur les femmes battues, vient d’en faire les frais il y a quelques heures, et ce malgré ses excuses. Est-ce que cela veut dire que l’animateur approuve que les femmes soient battues ? Bien sûr que non et la direction de France 2 le sait très bien, mais elle s’incline devant les injonctions des réseaux sociaux. Bienvenue en démocratie ! Heureusement, nous allons continuer à rire sur des sujets graves. Pensez au film La Grande Vadrouille, sorti en 1966, qui traite avec humour de la tragédie de la Deuxième Guerre mondiale. Ça fait du bien !N’aurions-nous plus le droit aujourd’hui de faire des blagues qu’on pouvait raconter avant sans problème ? Pas si sûr. Cette semaine, au sixième étage des Galeries Lafayette, au rayon des cadeaux de Noël, j’ai aperçu des nains de jardin faisant un doigt d’honneur. On peut trouver l’humour un peu limite. Il y a dix ans, c’eût été inimaginable dans un grand magasin.

Il ne faut surtout pas interdire. Il faut débattre et continuer à défendre les nains et les David de l’humour contre les Goliath de la pensée unique. 

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