« Nul pays n’est plus complexe, plus difficile, plus révolté par nature que la Syrie. Mais il faut bien se rendre compte d’une chose, c’est que, quelque solution que l’on adopte, elle ne vaudra rien si elle n’est pas mise en œuvre par les deux seuls leviers qui jouent en Orient : la fermeté et la courtoisie. Par fermeté il faut entendre la force et l’argent ; par la courtoisie, le respect des traditions, des coutumes et une justice sommaire mais droite.

C’est pour avoir failli à la courtoisie que nous avons eu la révolte du Djebel druze, c’est pour avoir failli à la fermeté que l’insurrection autour de Damas s’est éternisée – car il faut qu’on le sache à la So-ciété des nations et ailleurs – par trois fois le gouvernement français a offert l’amnistie aux rebelles qui se soumettraient et “pas un” ne l’a acceptée et la révolte ne s’en est qu’étendue. »

En Syrie, 1926

 

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