Les vacances étant un moment d’évasion, rien ne vous interdit de passer quelques jours de rêve dans une ancienne prison transformée en palace. Par exemple, au Four Seasons Sultanahmet d’Istanbul, face à la basilique Sainte-Sophie, ou au Het Arresthuis de Roermond, au Pays-Bas, qui dispose de quatre suites joliment baptisées L’Avocat, Le Juge, Le Directeur et Le Geôlier. Pour les chaînes hôtelières, ces ex-pénitenciers présentent le double avantage d’être situés au cœur des villes et de posséder déjà toutes sortes d’équipements. Livrés à d’habiles décorateurs, les longues coursives et l’atrium central sont devenus ravissants.

D’excellentes conditions carcérales n’empêchent pas de rester fidèle à l’esprit des lieux. Ainsi, au Liberty Hotel de Boston, où les geôles de Sacco et Vanzetti sont pieusement conservées, les chambres disposent de barreaux aux fenêtres. À l’Alcatraz Hotel de Kaiserlautern, en Allemagne, on peut dormir dans de simples cellules munies d’un passe-plat, et même louer des pyjamas rayés. Précision importante : les portes de fer s’ouvrent de l’intérieur, et leurs œilletons ont été inversés. Pour un meilleur dépaysement, on choisira l’ancienne maison d’arrêt de Trois-Rivières, au Québec : l’accueil y est assuré par un gardien, sans doute aimable comme une porte de prison, qui complète votre fiche d’incarcération en prenant vos empreintes digitales…

Occuper la cellule d’un ex-détenu doit procurer un grand sentiment de liberté. Mais prépare-t-on avec assez de soin sa sortie de l’hôtel-prison ? Après quelques jours au violon, il n’est pas facile de retrouver la galère du métro-boulot-dodo. 

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