Après la dernière défaite russe en Ukraine, la destitution du président Vladimir Poutine devient une réelle possibilité. Une autre déroute de ce type en ferait, à mon avis, une probabilité. Son annonce d’une mobilisation partielle des conscrits russes pour la guerre est un aveu implicite de l’ampleur de l’échec de son invasion ; et les protestations massives qu’elle a provoquées sont une indication du mécontentement de nombreux Russes. Car il s’agit bien de la guerre de Poutine, et celui-ci ne peut se soustraire à la responsabilité de ce désastre. L’annonce de l’« opération militaire spéciale » à la télévision, en février, avait été soigneusement mise en scène pour le présenter comme le patron absolu, et ses ministres, même les plus importants, comme de simples marionnettes.

Si la chute de Poutine se produit, il est toutefois très peu probable qu’elle ait la forme d’une révolution, avec des manifestants prenant d’assaut le Kremlin. À moins que la police et l’armée ne se mutinent en masse, l’État russe dispose d’une force plus que suffisante pour empêcher que cela ne se produise. Il est beaucoup plus probable qu’un mouvement contre Poutine soit déclenché

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