Selon une légende, le tsar Alexandre III aimait dire à ses ministres : « Nous n’avons que deux alliés dans le monde : notre armée et notre marine. Tous les autres se retourneront contre nous à la première occasion. » Cette phrase est devenue proverbiale dans la Russie de Poutine, car elle décrit de façon très succincte le sentiment d’être dans une forteresse assiégée que le régime de Poutine inculque à sa population. L’agresseur tient souvent à se représenter comme victime de l’injustice qu’il convient de réparer. Telle était la rhétorique du régime nazi, telle est celle du pouvoir poutinien.

Ce qui est vrai, c’est que la politique impérialiste et génocidaire de Poutine pratiquée en Ukraine ne trouve pas d’approbation au sein de la communauté internationale, à l’exception de quelques États parias. Si de nombreux pays ne se joignent pas aux sanctions occidentales, la Russie ne peut compter, sur le plan militaire, que sur la seule aide des Iraniens et des Nord-Coréens. Or cette aide ne peut être décisive, d’autant que, d’après certaines sources, Israël aurait récemment fourni à l’Ukraine des moyens d’interception des drones iraniens Shahed 136, par l’intermédiaire de la Pologne. Dans ce contexte, et notamment après le début d’une mobilisation de masse ordonnée par Vladimir Poutine, il est d’autant plus intéressant de se pencher sur ce que représente l’armée russe, dont la capaci

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