En Russie, les opposants n’ont décidément aucune décence ! Chaque année, depuis 2007, au lieu de fêter l’anniversaire de leur président, ils portent le deuil, rappelant que la journaliste d’investigation Anna Politkovskaïa a été assassinée à Moscou un 7 octobre. Mais il n’y a pas, Dieu merci, que des opposants en Russie ! Pour les 58 ans de Vladimir Poutine en 2010, douze étudiantes en journalisme de l’université de Moscou avaient pris une initiative exquise : éditer un calendrier, tiré à 50 000 exemplaires, dans lequel elles posaient en petite tenue, avec des vœux chaleureux du genre : « Prenez-moi comme copilote », ou : « Vous avez éteint les feux de forêt, mais je suis encore brûlante. »

Cette année, l’opération humanitaire qui se poursuit en Ukraine pour venir en aide aux victimes du nazisme exige une certaine retenue

En 2019, à l’occasion de son soixante-septième anniversaire, Poutine avait fait une escapade dans la taïga sibérienne, en compagnie de son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou. Une vidéo charmante, diffusée par le Kremlin, avait montré les deux randonneurs en train de cueillir des champignons.

Cette année, l’opération humanitaire qui se poursuit en Ukraine pour venir en aide aux victimes du nazisme exige une certaine retenue. Elle n’est pas propice à la cueillette des champignons, et encore moins aux calendriers coquins.

Pour ses 70 ans, les millions d’admirateurs de Poutine étaient certainement prêts à se cotiser pour lui offrir un présent à sa taille. Mais on imagine leur perplexité : Vladimir Vladimirovitch ne manque de rien. À quoi lui servirait un yacht, un jet, un vignoble ou une datcha de plus ? Un seul cadeau lui ferait vraiment plaisir, sans le détourner de sa croisade ni offenser sa modestie : le prix Nobel de la paix. 

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