Le Désert de l’amour

Ce roman est construit sur un flash-back de dix-sept ans entre Paris et Bordeaux. Maria Cross, énigmatique femme entretenue, aimée secrètement du docteur Paul Courrèges et convoitée par son fils Raymond, prendra de l’épaisseur en renvoyant les deux hommes à la misère de leur vie amoureuse. « On ne peut rien dire quand on ne peut tout dire » : formidable peintre de la solitude, Mauriac nous présente des êtres qui s’épient sans pouvoir se parler et finissent par se résigner à une existence vide.

 

Les Anges noirs

Étrange roman : son intrigue correspond à la mode du roman noir des années trente, avec assassinat et quartiers louches de Bordeaux et de Paris. Mais il est terriblement mauriacien, d’abord parce que le mal est aussi chez les propriétaires terriens de la lande girondine et surtout parce qu’il est l’occasion d’une réflexion métaphysique que l’auteur rend subtilement accessible par une interrogation sur la justice.

 

La Pharisienne

Brigitte Pian rappelle les « saintes femmes » de l’enfance de Mauriac. Son beau-fils Louis nous raconte comment elle met la délation et la manipulation au service d’une religion pervertie. Plus un élément essentiel : sa jalousie secrète envers les femmes qui laissent transparaître leur sexualité. Mais, au soir de sa vie, elle découvrira que l’important c’est d’aimer. Publié en 1941, ce roman suscita la haine des milieux de la Collaboration qui pouvaient y voir une analogie avec le régime de Vichy.

 

Le Sagouin

Mauriac fut toujours affecté par l’enfance saccagée par les passions des adultes. Ici, nous suivons les souffrances de Guillou, enfant mal aimé finalement conduit au suicide en compagnie de son père. Mais ce drame n’est pas dû à la fatalité : en évitant le roman à thèse, Mauriac met cruellement en évidence la responsabilité de ceux qui ne permettent pas aux enfants de s’élever grâce à l’estime de soi : des familles bourgeoises et une institution éducative également aveuglées par leurs préjugés.

 

Nouveaux Mémoires intérieurs

Cinq ans avant sa mort, Mauriac se penche sur son passé personnel, ses goûts littéraires, ses engagements politiques. Ni testament ni plaidoyer, cette œuvre attachante que l’auteur a rédigée d’une écriture brillante et apaisée offre une vue globale sur sa carrière agitée, et peut donner à chacun une leçon de sagesse et de vie.

 

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