C’est le nombre de masques sanitaires (chirurgicaux et FFP2) que le gouvernement a commandés à la fin du mois de mai aux usines françaises. À leur aspect, on peut penser que les masques chirurgicaux sont en papier et biodégradables. Faux ! Ils sont fabriqués à base de polypropylène, un dérivé du pétrole. Comme les couches jetables pour bébés ou les serviettes hygiéniques, les masques ne sont pas recyclables, et on estime qu’ils mettent plusieurs centaines d’années à se désagréger dans la nature. Le plastique très solide, utilisé en fine couche dans les masques, se décompose en micro-morceaux et peut finalement se glisser dans la chaîne alimentaire car, une fois dans l’océan, les animaux les ingèrent.

Or, selon la fondation Tara Océan, des masques jetables ont déjà été retrouvés dans sept grands fleuves européens au mois de juin. Les associations de défense de l’environnement craignent que ces masques et les gants à usage unique viennent grossir la masse des huit millions de tonnes de plastique qui finissent dans les océans chaque année.

Au-delà des masques, les ONG comme Zero Waste évoquent un retour inquiétant du plastique à usage unique, encouragé par les autorités et les industries au plus fort de la crise : bouteilles en plastique de gel hydroalcoolique, plexiglas dans les commerces, emballages de la vente à emporter, lingettes désinfectantes…

Dans l’attente de solutions écologiques et sanitaires pérennes, les associations de défense de l’environnement recommandent le recours aux masques en tissu, lavables et durables. 

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