Au sujet de Gaza, « la guerre informationnelle », pour reprendre une expression en vogue, est, elle aussi, « asymétrique ». Israël dispose de moyens de communication beaucoup plus importants que son adversaire, d’une expérience médiatique ancienne et de relais très efficients dans le « monde occidental », en Amérique du Nord et en Europe. L’État juif est aussi en mesure d’interrompre, selon son gré, les communications téléphoniques et les accès à Internet à partir de Gaza, et il ne s’en prive pas. Ce que les Palestiniens sont, évidemment, dans l’incapacité de faire subir aux Israéliens.

Mais les Palestiniens – et à un degré moindre le Hamas – bénéficient souvent, surtout dans les pays dits « du Sud », d’une image de peuple défendant ses droits légitimes beaucoup plus favorable que celle de l’État d’Israël, qui se dégrade de plus en plus depuis au moins deux décennies. De fait, les deux adversaires ne s’adressent pas aux mêmes publics. L’un parle en priorité à ses soutiens : les pays occidentaux, leurs élites et leurs opinions publiques. L’autre vise d’abord l’opinion des pays arabes et, dans une moindre mesure, celle des pays importants au niveau régional (la Turquie, l’Iran…).

Les gouvernants israéliens n’ont jamais hésité à doter les organes de la hasbara

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