Le tournant de 1917, vu par Edward Bernays
Le tournant de 1917, vu par Edward Bernays, neveu de Freud et père des « relations publiques »Temps de lecture : 1 minutes
« Le gouvernement américain et de nombreux services patriotiques élaborèrent alors une technique nouvelle, aux yeux de la plupart des gens habitués à solliciter l’opinion. Non contents de recourir à tous les moyens possibles – visuels, graphiques, sonores – pour amener les individus à soutenir l’effort national, ils s’assurèrent aussi la coopération d’éminentes personnalités de tous bords – des hommes dont chaque mot était parole d’évangile pour des centaines, des milliers, voire des centaines de milliers de leurs partisans. Ils s’attirèrent ainsi le soutien de corporations professionnelles, religieuses ou commerciales, de groupes patriotiques, d’organisations sociales et régionales dont les membres suivaient l’avis de leurs leaders et porte-parole habituels [...] Parallèlement, les manipulateurs de l’esprit patriotique utilisaient les clichés mentaux et les ressorts classiques de l’émotion pour provoquer des réactions collectives contre les atrocités alléguées, dresser les masses contre la terreur et la tyrannie de l’ennemi. »
Propaganda (1928), trad. Oristelle Bonis, La Découverte, 2007
« Dans la guerre de l’information, la perception prime »
David Colon
Auteur de nombreux ouvrages sur la propagande et les manipulations de masse aux xxe et xxie siècles, l’historien David Colon analyse les méthodes et les moyens -– asymétriques – déployés par les protagonistes du conflit et leurs divers relais afin de rallier les esprits à le…
[Échange]
Robert Solé
– C’est une horreur.
– Oui, une horreur et une honte. Je n’en dors pas la nuit.
– Moi non plus. Toutes ces images, tous ces témoignages font dresser les cheveux sur la tête.
– On est en pleine barbarie.
Menaces sur le libre arbitre
Aurélie Jean
La numéricienne Aurélie Jean montre comment les réseaux et leurs algorithmes amplifient les tensions suscitées par le conflit.