Le dilemme des établissements scolaires
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Inde : une école publique végétarienne
New Delhi. À l’heure du déjeuner dans les écoles publiques, le menu reste invariablement le même : des lentilles et des légumes épicés, accompagnés de riz ou de galettes de pain. En 1995, le gouvernement a initié le plus ambitieux programme alimentaire au monde : le Mid Day Meal Scheme (MDMS), que l’on pourrait traduire par « Opération déjeuner ». Toutes les écoles publiques du pays ont l’obligation de servir un repas complet aux élèves âgés de 6 à 14 ans. Objectif affiché : réduire la malnutrition infantile, une des plus élevées au monde. Mais aussi inciter les parents défavorisés à scolariser leurs enfants, afin de leur assurer un repas quotidien.
En 2018, ce programme nourrit plus de 94 millions d’enfants, et ce à un coût record : moins de 1,9 milliard d’euros par an. Si la viande est absente des assiettes, c’est bien plus par souci d’économie qu’en raison d’un interdit religieux. Près de 75 % de la population consomme en effet de la viande de manière irrégulière, selon une étude de B. Natrajan et S. Jacob publiée en mars dernier. Chaque repas proposé à l’école coûte l’équivalent de 5 centimes d’euros. À ce prix-là, impossible de proposer des produits carnés : les légumes secs constituent l’unique source de protéines.
Les récentes tentatives d’inclure des œufs à ce menu ont suscité la colère du BJP, le parti des nationalistes hindous, qui ont fait de
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