Le ratio de la dette publique de la France par rapport à son PIB dépasse désormais de très loin le seuil de référence de 60 % imposé par le traité de Maastricht. Elle n’est pas la seule dans ce cas : au sein de l’Union européenne, la moyenne s’établit à 82,6 %, et six pays (Grèce, Italie, Portugal, Espagne, France et Belgique) affichent une dette supérieure à 100 % de leur PIB. A contrario, l’Estonie peut se targuer d’une dette publique limitée à 18 % et la Bulgarie à 23 %. Hors d’Europe, la question de la dette publique touche également à des niveaux divers les grandes puissances mondiales. Si le ratio atteint désormais 263 % du côté du Japon, ce niveau record est tempéré par le fait que la dette nippone est quasi exclusivement détenue par ses résidents. Aux États-Unis, elle a dépassé les 34 000 milliards de dollars, soit 125 % du PIB. Quant à la dette chinoise, celle-ci a été multipliée par quatre en vingt ans pour atteindre 83 %.

Le ratio dette-PIB permet-il pour autant de tout comprendre de l’endettement d’un pays ? Pas totalement. En mesurant uniquement la valeur nominale de la dette, il néglige deux autres paramètres : la valeur de remboursement (ou « charge de la dette ») et la valeur de marché. Ni les taux d’intérêt ni la variation du cours des titres de dette ne sont donc pris en compte dans ce calcul. Il ne présente donc qu’une vision tronquée du poids véritable de l’endettement pour chacun des pays concernés. 

M.V.

Vous avez aimé ? Partagez-le !