Du Maroc à l’Égypte, un litre de sable du Sahara se compose invariablement de fragments des roches qui préexistaient au désert. La lente érosion a fini par dissoudre les massifs, sous les pluies, les rivières et les torrents, pour ne laisser sur place que des minerais effrités. Le sable du Sahara se compose de débris de corail, de coquillages, de calcaire et, surtout, à 80 %, de quartz. « Il est sa principale composante où que le prélèvement ait lieu », explique Gian Carlo Parodi, minéralogiste et maître de conférences au Muséum national d’histoire naturelle. Au Moyen Âge, le terme « quarterz » désignait les minerais les plus ordinaires, puis au XVIe siècle le père de la minéralogie, l’Allemand Georgius Agricola, réduisit son utilisation aux cristaux de roche. Les spécialistes identifient aussi des particules d’étain, différents oxydes de fer et du mica. Ce dernier est si léger que ces fines particules rouges sont soulevées par le sirocco, ce vent saharien, et emportées de l’autre côté du Pacifique, jusqu’en Amazonie, où elles fertilisent les forêts. 

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