Qu’est-ce qui vous passionne dans l’astrophysique à laquelle vous avez voué votre vie ?

Ce qui m’intéresse avant tout, c’est le côté historique. Qui nous sommes et comment nous en sommes arrivés là. Les organismes vivants, les humains comme les bactéries, sont constitués d’atomes de carbone et d’oxygène générés lors de la combustion des étoiles. Les événements de l’Univers et la préhistoire de la vie s’enchaînent tout naturellement. L’astronomie et la biologie se rejoignent. Physicien, je suis aussi, à ma façon, historien.

Un souvenir précis de ce qui vous a conduit à la science ?

Quand j’étais enfant, au Québec, un ami de la famille était un religieux trappiste mais aussi un homme de science, spécialiste de botanique et de génétique. Chaque année, nous rendions visite au père Louis-Marie à Oka : il avait un herbier formidable et connaissait tout sur les microbes et les bactéries qu’il me permettait d’observer au microscope. J’adorais ce rendez-vous annuel dans son laboratoire et je me souviens m’être dit : « Quand je serai grand, je veux faire ça, c’est une bonne vie. » Les laboratoires me semblaient des lieux très accueillants offrant la promesse d’apprendre toujours de nouvelles choses. J’ai hésité entre la biologie et la physique. Dans ma famille, nous étions passionnés par la nature mais j’aimais par-dessus tout les mathématiques et, en physique, il y avait davantage de belles mathématiques.

Après mes études à Montréal, j’ai été accepté en doctorat à Cornell, dans l’État de New York, l’une des meilleures universités américaines. J’ai eu un

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