À cause de cette fichue épidémie, leur pouvoir d’achat en a pris un sacré coup ! Les patrons des entreprises du CAC 40 n’ont touché en moyenne que 3,8 millions d’euros en 2020, soit 1 million de moins qu’en 2019. Mais il y a une justice à tout : leur rémunération est repartie à la hausse en 2021 pour atteindre 5,3 millions, soit 440 000 euros par mois.

Beaucoup ? Trop ? Réfléchissons. Si le PDG de Carrefour gagne 300 fois plus qu’une caissière, si le salaire fixe des grands patrons de Total, d’Axa ou de la BNP (indépendamment de leurs bonus annuels, primes de bienvenue, parachutes dorés, retraites chapeau et jetons de présence) est dix fois supérieur aux 15 203 euros brut mensuels du président de la République, c’est qu’il y a certainement des raisons.

Le club des Très Hauts Dirigeants connaît des tensions internes et des jalousies compréhensibles

On a, de toute évidence, affaire à des surhommes (les femmes étant encore très minoritaires dans cette crème de la crème). Le club des Très Hauts Dirigeants connaît cependant des tensions internes et des jalousies compréhensibles. Tout en bas de l’échelle du CAC 40 figure la présidente de la Française des jeux, car une entreprise publique ne peut accorder plus de 450 000 euros de traitement annuel à son patron, alors qu’en haut du podium, le directeur général de Dassault Systèmes en est à plus de 20 millions. Et il ne s’agit que de cacahuètes à côté des 129 millions de dollars de l’Américain qui dirige le groupe de médias Discovery. Ce n’est pas seulement injuste, c’est humiliant. Pour les intéressés, mais aussi pour la France. Nos croisés de la Croissance, dont nous sommes si fiers et à qui nous devons tant, seraient-ils des supermen au rabais ?

Devant des inégalités aussi ahurissantes, il est permis de demander un peu de décence aux salariés qui font grève et descendent dans la rue pour réclamer une augmentation de 100 euros par mois ! 

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