Depuis plusieurs décennies, les inégalités se creusent de nouveau. Le taux de pauvreté augmente, notamment chez les plus jeunes, l’espérance de vie des classes populaires est de six ans inférieure à celle des cadres supérieurs, les hasards de la naissance semblent plus que jamais présider à la destinée des individus. Et ce n’est pas le quinquennat actuel qui aura su inverser la tendance, bien au contraire : selon l’Institut des politiques publiques, les réformes menées depuis 2017 ont conduit les 5 % de ménages les plus modestes à voir leur pouvoir d’achat fondre d’une trentaine d’euros par an, tandis que celui du 1 % les plus aisés a progressé d’environ 3 500 euros.
Pourquoi a-t-on alors l’étrange sentiment, à trois mois du scrutin présidentiel, que l’économie et la fiscalité restent au second plan des débats ? Quelles mesures, quelles grandes réformes voit-on poindre à l’horizon ?