D’après la dernière enquête internationale de l’OCDE sur l’enseignement et l’apprentissage (TALIS, 2013), seule la moitié des enseignants français de collège exerçant en établissement public ou privé se déclarent suffisamment préparés sur le plan pédagogique. Prise en compte de la diversité des élèves, tenue de classe, orientation des élèves… autant d’écueils qui rendent la pratique de leur profession parfois très difficile au quotidien. 

En cause, tout d’abord, la formation initiale. Particulièrement axée sur le savoir dans la discipline choisie, elle néglige le savoir-faire, l’art de transmettre ce savoir. La manière dont sont formés les enseignants du secondaire s’explique en partie par l’histoire de notre école. Le sociologue François Dubet, qui observe le monde éducatif depuis plus de trente ans, fait volontiers de cet historique l’une des sources des problèmes rencontrés par les enseignants. « La République formait les instituteurs dans les écoles normales mais pour le lycée, le fait d’être savant et de maîtriser sa discipline semblait suffire. À son époque, Émile Durkheim s’étonnait déjà de cet état de fait ! Aujourd’hui les futurs enseignants sont sélectionnés sur leur savoir académique, validé par les concours du Capes ou de l’agrégation. Le savoir et le savoir-faire pédagogiques arrivent dans un deuxième temps. » C’est cette logique qui handicape les enseignants débutants. 

Actuellement, la formation pour devenir enseignant s’ouvre à bac + 3, quelle que s

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