Nous devons mieux soutenir les précaires énergétiques
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On compte aujourd’hui environ douze millions de personnes en situation de précarité énergétique et 5,2 millions de logements considérés officiellement comme des passoires thermiques, mais ces chiffres sont sans doute sous-évalués. À la Fondation Abbé-Pierre, le sujet nous préoccupe beaucoup à l’approche de l’hiver, d’autant que, même avec le bouclier tarifaire, l’augmentation des tarifs de l’énergie sera de 15 % pour les ménages en janvier prochain.
Il est important de comprendre comment nous sommes arrivés à ce chiffre de douze millions de personnes en situation de précarité énergétique. Nous avons identifié trois facteurs.
Le premier, c’est la question de la précarité : si tous les ménages avaient suffisamment de ressources, il n’y aurait pas de précarité énergétique. Ils dépenseraient beaucoup trop pour le chauffage, mais ils pourraient le faire. Or, on estime que 14,5 % des Français sont en situation de pauvreté – même 20 % si on prend le taux de pauvreté en conditions de vie [NDLR : le taux de pauvreté s’appuie sur un niveau de ressources monétaires, le taux de pauvreté en conditions de vie sur une situation
« Nous avions oublié que l’énergie était une question stratégique »
Nicolas Goldberg
Responsable du pôle Énergies du think tank Terra Nova, Nicolas Goldberg estime que la crise actuelle devrait nous permettre d’accélérer notre transition vers une énergie moins chère et décarbonée.
[Chaleur humaine]
Robert Solé
Chacun de nous fabrique de l’énergie, généralement sans y penser, ou même, comme Monsieur Jourdain, sans le savoir.
L’énergie en France
Hausse des prix, crainte des pénuries... La guerre en Ukraine a causé une onde de choc sur les économies européennes. Comment la France peut-elle se passer du gaz russe ?