« Cette année, en septembre, on a tourné le bouton pour la mise en route du frigo avec la boule au ventre », confie Daniel Bouquillon, producteur d’endives dans le Pas-de-Calais. Alors que l’exploitation familiale, lancée en 1950, doit signer un nouveau contrat d’électricité, la hausse des prix de l’énergie pèse sur son avenir. « L’augmentation de l’électricité, on l’a déjà subie avant la guerre en Ukraine, se souvient l’agriculteur. En 2021, l’heure pleine en hiver nous revenait à 5,80 centimes du kilowatt. Au 1er janvier 2022, nous avons signé un nouveau contrat à 22,20 centimes pour un an seulement, car cela nous semblait énorme. » Sauf que, depuis, les prix ont continué leur croissance exponentielle. « Aujourd’hui, on nous parle de 60 ou 70 centimes, on ne sait même plus… » L’électricité, qui sert principalement à faire fonctionner les frigos pour conserver les endives, risque d’atteindre 25 à 30 % des coûts de production de l’exploitation – contre 3 % auparavant. À tel point que sans contrat plus avantageux, la famille Bouquillon risque d’avoir plus de dépenses que de rentrées financières. « La seule solution, ce sera d’arrêter les frigos et de tout jeter… O

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