Pour un souverainisme branché
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1 – J’avais quinze ans et j’étais comme fou : indigné, blessé, torturé par cette Rue Montorgueil peinte par Claude Monet un jour de 14 Juillet. Une telle débauche tricolore sous le pinceau de mon peintre préféré, un pareil foisonnement de cocardes et de drapeaux tourmentait le jeune mondialiste que j’étais (fréquentant au lycée des camarades trotskistes ou maoïstes qui voyaient dans la nation l’abomination même, avec son armée toujours prête à déclencher le fameux « coup d’État fasciste »). Je haïssais le drapeau mais, curieusement, tout ce que j’aimais, tout ce qui m’enchantait et rendait ma vie meilleure avait déjà, sans que je m’en rende compte, un caractère profondément français : les paysages de Monet, les harmonies de Debussy et Ravel, les comédies de Molière ou de Marcel Aymé, la poésie de Verlaine ou de Mallarmé…
2 – Même par la suite je n’ai jamais eu la passion du drapeau. Les mo
« Le souverainisme, c’est le nationalisme »
Sophie Duchesne
« Le nationalisme freine à présent l’évolution du monde, notre capacité à affronter la crise climatique, en particulier. Le vrai moteur de l’humanité, c’est la solidarité, pas l’appartenance. » Pour la politiste, le souverainisme qui actuellement infuse et sature l’espace politico-médiatique – ju…
[Polysémie]
Robert Solé
SOUVERAINISME ou souveraineté ? Voici deux mots presque identiques, mais qui ont l’air de se tourner le dos : si le premier est soupçonné de nationalisme, de repli sur soi et de frilosité, le second n’appelle que du respect. Selon la Constitution de la Ve République, …
L’art du temps long
David Djaïz
« Heureux les peuples qui disposent d’un État capable de préparer l’avenir, d’anticiper les catastrophes, d’organiser les bifurcations tant qu’il en est encore temps. » Pour l’essayiste David Djaïz, auteur de Slow Démocratie, l’enjeu principal aujourd’hui est moins la maîtrise du territo…